Actualités : Communiqué - 29 juin 2018
Les chenilles processionnaires du pin et du chêne sont les larves de papillons. Elles sont reconnaissables par leur teinte brun foncé ponctuée de taches rougeâtres sur la partie supérieure et les flancs, tandis que la face ventrale est jaune. La tête est noire. Elle est très velue et couverte de poils urticants.
Cette année, la chenille processionnaire est de retour dans nos sous-bois composés d’une grande partie de chênes (bois du complexe sportif Micheline Ostermeyer, bois des Brûlins et bois entre le complexe et Pierre Dac). Elle n’est pas présente chaque année car cela dépend des conditions climatiques (printemps ensoleillé avec des températures douces).
Lorsqu’elles sont au troisième stade larvaire, qu’elles se sentent menacées ou non, les chenilles projettent en l’air ses poils minuscules. Cet animal est présent dans les arbres et peut disperser ses poils urticants sur la période de juin à août. Cependant, même morte elle reste dangereuse car ses poils urticants présentent la même toxicité.
Leur caractère urticant peut provoquer généralement de sérieuses réactions allergiques et des démangeaisons, voire des œdèmes sur les parties du corps les plus exposées : mains, cou, visage, mais peut aussi entraîner des lésions oculaires et des troubles respiratoires sévères. Les animaux domestiques sont particulièrement vulnérables. La ville invite les Cléonnais à maintenir leur vigilance, en les incitant à se promener dans les bois les bras et jambes couverts, d’éviter les regroupements et toute forme statique sous les arbres.
Lors de démangeaisons importantes, il est conseillé de vous procurer une crème apaisante en pharmacie, et si le syndrome persiste, de consulter votre médecin.
Dans tous les cas, lors de réactions violentes, consultez votre médecin, voire les urgences, en composant le 112 ou le 15
Face à ce phénomène inhabituel, la ville de Cléon a mis en place des mesures concrètes afin de limiter sa prolifération.
Plus de 300 nids détruits
Les experts sont unanimes, pour lutter contre cette espèce dont les poils dispersés dans les airs sont très urticants il faut agir pendant sa période de reproduction, au début de l’automne. Une société spécialisée est intervenue en octobre pour détruire les nids de près de 300 chênes et installer des pièges à phéromones à la cime des arbres. Nécessitant un investissement de 17 000 euros, cette intervention a permis de traiter les espaces infestés et limiter le développement de cette espèce devenue nuisible.
Rétablir une chaîne alimentaire
Pour éviter que ce phénomène ne se répète et s’en prémunir durablement, il est impératif de rétablir une biodiversité. Les anciennes pratiques d’entretien abusives ont réduit les espèces et perturbé la chaîne alimentaire. La ville va poursuivre son plan de fauchage et de désherbage raisonné en limitant les tontes et en délimitant des prairies naturelles et fleuries sur les espaces verts et naturels de la commune. Des nids de mésanges, prédatrices naturelles de la chenille, vont être disposés sur la commune en décembre selon les recommandations de la Ligue de Protection des Oiseaux. Toutes les mesures de ce plan d’actions sont respectueuses de l’environnement et aucun produit phytosanitaire ne sera employé.
Arrêté municipal sur les modalités de lutte contre les chenilles processionnaires
Le 7 octobre dernier, la municipalité à décidé de prendre un arrêté portant sur les modalités de lutte contre les chenilles processionnaires :
Télécharger l’Arrêté portant sur les modalités de lutte contre les chenilles processionnaires