Histoire de la commune

La ville de Cléon, dominée par les roches aux toisons changeantes, se blottit le long de la Seine. Bien des curieux se sont penchés sur l’étymologie de ce nom. Eudes Rigaud, Archevêque de Rouen au XIIIème siècle, l’appelle « Claum » mais, selon d’autres hypothèses, Cléon viendrait d’un terme d’origine celtique : « Claie ». Si l’on pense que les habitants vivaient entre autre de pêche et que les claies servaient à la capture du poisson, l’hypothèse semble vraisemblable.

A la faveur de l’évolution de la langue, « Claie » serait devenue : Clayons, Clions puis Cléon. Témoignage du passé, le patrimoine de notre ville reste le reflet de la vie des Cléonnais au cours des siècles. Voici quelques traces de notre patrimoine que les générations précédentes ont su préserver.

Les grandes étapes

XVème siècle

Le blason de notre ville est composé de quatre éléments essentiels. Dans la partie haute, les épis de blés représentent le monde rural d’autrefois alors que la roue dentée symbolise l’industrie moderne. Dans la seconde partie du blason, l’épée dont la pointe est tournée vers le bas est le symbole de la paix. Enfin, le manteau ou la cape jaune représenterait Saint Martin, Saint Patron de l’Eglise de la ville.

XVIème siècle

L’ancienne mairie de Cléon abritait également l’école dont la construction date de 1862. Alors que la loi de 1833 oblige les communes à construire des établissements scolaires il faudra encore attendre trente ans pour que la première école de la ville voit le jour. Du jour au lendemain, le projet de construction d’une école au hameau de Bédanne sera abandonné.

XVIIème siècle

L’église Saint-Martin est entièrement constituée de pierres. Située au carrefour de deux voies antiques, elle est restée longtemps isolée du village. Plusieurs édifices, dont le plus ancien remonte à l’époque mérovingienne, se sont succédé avant la construction de l’église actuelle. Le clocher n’a jamais été terminé et la nef a été reconstruite au XIXème siècle. La plus étonnante découverte remonte à 1884, où d’énigmatiques constructions de briques en forme de capsules sont retrouvées. Apparemment, ces petites structures étaient utilisées entre 1676 et 1764 pour la fonte des cloches. Le cimetière, situé autour de l’église, devenu trop petit pour accueillir de nouvelles sépultures a depuis disparu.

XVIIIème siècle

Au XVIIème siècle, la construction du Château du Basset, situé près de la Seine, est précédée de celle d’une chapelle. L’un des premiers propriétaires est Pierre Beaudouin, Conseiller du Roi et Trésorier de France. En 1734, il est vendu à Pierre Nicolas Germaine, riche marchand de Rouen. Courtin de Saint-Vincent, Chevalier capitaine de la Royale Cavalerie lui succédera avant de tout céder en 1782 à Jean-Baptise Grandin, richissime drapier elbeuvien. A cette époque, la description du château fait état d’une cour, d’une avant-cour, d’écuries, de remises et d’un colombier. En 1945, le château sera endommagé puis réaménagé en maison de maître.